Formations en tourisme : quel maquis !

L’Echo Touristique

Il existe plus d’une centaine de formations de Bac+3 à Bac+5 préparant aux métiers du tourisme. Mais attention, certaines affichent de mauvais taux d’insertion.

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mardi 28 janvier 2014, par administrateur

L’Echo Touristique

" Le nombre de formations aux métiers du tourisme a explosé. Il existe plus d’une centaine de diplômes ou certificats proposés en France (licences, masters, bachelor....) de Bac+3 à Bac+5. "C’est un véritable maquis", constate Annette Masson, présidente de la Fédération Français des Techniciens et Scientifiques du Tourisme (FFTST). Problème : nombre de ces formations offrent des enseignements peu en phase avec les réalités professionnelles."

  • Des licences qui ne servent strictement à rien

"Des licences qui ne servent strictement à rien ont ouvert ces dernières années, explique Dominique Chambeyron, vice-président de la FFTST, chargé de la formation professionnelle. Une seule poignée de formations après le BTS sont vraiment de bonne qualité". En 2009, une enquête de la Direction Générale de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services (DGCIS) montrait déjà une "inadéquation quantitative et qualitative" des formations en tourisme."Il y a des formations, c’est un véritable scandale", ajoute Marie Allantaz, directrice de l’Escaet.

"Certaines formations ont ouvert alors qu’il y a très peu de débouchés, par exemple, sur la question du développement durable. Le risque, aussi, c’est que certaines licences hyperspécialisées saturent vite le marché. Par exemple, à Angers, une formation spécialisée sur le golf a fermé au bout de trois ans, il y avait trop de monde sur le marché de l’emploi", précise Idriss Chassillan, professeur agrégé au lycée de Saint-Pierre à Brunoy.

  1. L’information est difficile à trouver

Mais l’information est difficile à trouver. La seule solution pour les étudiants est donc de mener leur propre enquête. Une fois le projet professionnel déterminé, la première étape consiste à se renseigner quant aux perspectives d’insertion professionnelle. Dans un secteur saturé, même une bonne formation n’est pas gage d’emplois.

Il faut ensuite vérifier que le diplôme est inscrit au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) et qu’il est donc reconnu par l’Etat. Dans certaines écoles, des formations sont reconnues, d’autres non.
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