Les marchés de Noël : un produit de niche qui fait recette dans les chaumières. Vacances de Noël : hors VDM, pas de miracle annoncé pour les voyagistes...

Tour Mag

mardi 29 novembre 2011, par administrateur

 Depuis quelques années, l’engouement pour les marchés de Noël va en grandissant. De l’Alsace à la Provence, mais aussi en Allemagne, en Belgique ou en Autriche, les professionnels du tourisme, pour la plupart autocaristes, exploitent cette niche de séjour thématique, qui plaît surtout à une clientèle de seniors.

Des dizaines de petits chalets en bois recouverts de neige artificielle ont poussé depuis quelques semaines déjà sur les places principales de nombreuses villes françaises.

La tradition du marché de Noël, née au XIVe siècle en Allemagne et en Alsace, s’est aujourd’hui développée dans tout le pays. Le plus visité est celui de Strasbourg, qui a célébré l’année dernière ses 400 ans.

Il attire chaque année près de 2 millions de curieux, pour des retombées économiques évaluées à 160 millions d’euros. Pas étonnant qu’il soit le plus vendu par les professionnels qui proposent des packages "marchés de Noël".

Par exemple, sur les douze dates de marché de Noël proposées par Richou Voyages, six concernent la région. Chez Verdié Voyages, 80% des séjours en Alsace sont déjà réservés.

Si l’Alsace est la plus demandée, d’autres régions sont également programmées, comme la Provence où la foire aux santons de Marseille est connue depuis la fin du XIXe siècle. Mais aussi l’Autriche, Prague, la Belgique et le Tyrol, vendus dans une moindre proportion.

Ce produit est fortement apprécié par une clientèle d’individuels seniors, qui partent pour des voyages de 4 à 5 jours avec un panier moyen à partir de 500€.

« Nous ne ressentons aucune lassitude de la part des clients »

Pour le moment, les marchés de Noël ne semblent pas victimes de leur succès. Les ventes sont même en croissance régulière de 5% chez Richou.

« Nous ne ressentons aucune lassitude de la part des clients. Au contraire, nous avons toujours de la demande, surtout pour les villes historiques comme Strasbourg » explique Béatrice Bricheteau, la responsable de production.

Une demande qui suit la tendance générale d’un engouement pour les séjours thématiques, selon Valérie Pucheu. « C’est un produit très tendance, comme tout ce qui est évènementiel et festif ».

Les passionnés de bonnets rouges et de chants grégoriens ne sont donc pas découragés face aux hordes de touristes qui se bousculent les week-ends dans les allées illuminées.

En fin de semaine, on frôle parfois l’overdose, notamment dans la ville de Strasbourg.

« Nous conseillons aux voyageurs de venir plutôt en semaine afin lisser les réservations sur l’ensemble de la période » explique Géraldine Amar, responsable presse de l’OT de Strasbourg et région.

Même constat du coté hôtelier. « Il est difficile en cette période d’avoir un hébergement bien placé au centre ville » indique Valérie Pucheu.

Autre phénomène intéressant, seuls 12% des visiteurs du marché de Strasbourg sont venus autocar. Ce qui signifie que les professionnels n’ont pas encore exploité à fond cette niche, qui a encore de beaux jours devant elle.

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  Vacances de Noël : hors VDM, pas de miracle annoncé pour les voyagistes...

A moins d’un mois des fêtes de fin d‘année, les tour-opérateurs sont loin d’avoir rempli leurs carnets de commande. Ce fut le calme plat pendant les trois premières semaines de novembre. Depuis, il y a comme un frémissement ces derniers jours... stimulé par les incontournables promotions. Tour d’horizon.

Est ce l’effet de la crise économique ou l’habitude de se décider à la dernière minute ou encore un calendrier on ne peut plus défavorable ?

En effet, difficile de faire pire avec Noël qui tombe un samedi, habituellement jour de départ pour les forfaits. Toujours est-il que les vacances de fin d’année sont loin d’être vendues chez les tour-opérateurs...

Certes une partie du stock est déjà écoulée, et il y a des producteurs dont les destinations s’en sortent mieux que d’autres mais, globalement, le mois de novembre n’a pas enregistré un flux normal de dossiers de réservations.

« C’était bien parti pour les ventes d’hiver et puis, brutalement, le fil s’est cassé après les vacances de Toussaint », explique Franceline Michon, directrice des ventes de Fram.

Heureusement, le TO toulousain a engrangé de bonnes ventes sur les Canaries. Les Framissima de Thaïlande et Maurice qui sont des nouveautés suscitent un intérêt de curiosité et le Maroc reprend doucement. Pour l’instant, Fram ne veut pas solder son stock.

A l’inverse, Marmara voulait réveiller le marché en lançant, lundi dernier, une grande campagne de promotions allant jusqu’à 400 euros sur un forfait à acheter avant le 3 décembre, et à consommer avant le 1er janvier. Destinations visées : Maurice, Rep Dom, Thaïlande.

Look Voyages ne sera pas en reste. Cyril Cousin, le directeur commercial prévoit aussi de dynamiser les ventes avec une campagne radio dès cette semaine.

Les produits réveillons ne sont plus ce qu’ils étaient...

Les destinations sur lesquelles le TO est engagé et sur lesquelles il reste du stock vont de Cancun, à Agadir en passant par Phuket et la Rep Dom.

Une constatation tout de même : à l’inverse des années précédentes, la semaine de Noël est davantage demandée chez Look que celle du Nouvel An,

De son côté, Didier Huet, directeur commercial de Pacha Tours cherche à promouvoir le seul produit réveillon sur lequel il y a des engagements aériens : le réveillon du Nouvel An à Istanbul.

Et il se souvient de l’époque facile où tous les producteurs s’engageaient sur du charter pour les produits réveillons.. Et les remplissaient !

Un réveillon à Istanbul c’est également un produit disponible chez STI mais pas seulement.
« Nous voulons capitaliser sur les destinations alternatives à l’Egypte et notamment l’Afrique du Sud, le Botswana, Madagascar, l’île Maurice, Dubai avec l‘offre duo, les combinés Petra/Mer Morte.

C’est le moment de se bouger », insiste Pascal Boyer, le directeur commercial.

Pour Benoit Thepenier, directeur commercial de Transeurope, les produits réveillons ne sont plus ce qu’ils étaient. Après deux années consécutives de résultats mitigés, le TO d’origine belge a décidé de jeter l’éponge.

Pas de packages réveillons cette année mais « si les clients veulent aller à Londres ou ailleurs, on fabrique à leur mesure comme d’habitude ».

Et il compte bien réaliser quelques ventes de sa nouvelle production haut de gamme rassemblée dans la brochure So Chic diffusée depuis le début du mois de novembre.

Kuoni dispose, lui aussi, de stock sur les trois destinations qui, d’après Patrice Arezina le directeur des ventes nouvellement promu, se prêtent aux vacances de Noël : réveillon à New York, Maurice et Laponie.

Le plus problématique au fur et à mesure que l’on se rapproche des vacances c’est de trouver des dispos dans l’aérien.. C’est qu’à moins d’un mois des départs, les producteurs sont nombreux à avoir rendu leurs allotements aériens aux compagnies.

Nicolas Ivaldi, le directeur commercial d’Empreinte constate qu’il est plus difficile de trouver des sièges sur Cancun ou encore Cuba.

« Nous avons de la demande mais il faut désormais se battre pour trouver des sièges à des tarifs raisonnables ».

Et puis ils sont quelques bienheureux producteurs dont le stock s’écoule plus facilement. Les Antilles chez Exotismes, même si Didier Silvestre dit disposer de stock sur les Antilles mais aussi toutes les destinations programmées : Jamaïque, Seychelles, etc…

Maurice et Seychelles toujours disponibles aussi chez Beachcomber Tours. « C’est plus difficile de remplir cette année qu’en 2010 mais au moins la stratégie du groupe de ne pas brader les produits par des promotions se révèle gagnante au bout du compte. Nous l’avons vérifié cet été », indique Gaël le Saveur, directeur commercial.

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