Campings : malgré des signes d’essoufflement, affluence record en 2014

Le Point

" Avec un total de 109,7 millions de nuitées, les campings ont la cote en France. Pourtant, le séjour passé par an a légèrement baissé, à 5,3 jours en moyenne. "
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mardi 14 avril 2015, par administrateur

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Les campings français ont enregistré un nouveau record d’affluence en 2014, avec un total de 109,7 millions de nuitées, mais un certain essoufflement se fait sentir, a indiqué mardi la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air (FNHPA). La fréquentation des 8 256 campings du territoire (et les 910 400 emplacements proposés) a ainsi progressé de 0,3 % en un an, soit nettement moins qu’entre 2012 et 2013 (+ 2,6 %). Ce nouveau record en termes de nuitées en 2014 "s’explique par les bons résultats du littoral atlantique et de la Basse-Normandie - boostée par les commémorations du 70e anniversaire du Débarquement -, mais aussi par le dynamisme de la clientèle française qui a de nouveau plébiscité le camping", résume le syndicat dans son communiqué.

Les clients français, en progression de 1,4 % (avec 73 millions de nuitées), représentent ainsi plus de deux tiers de l’ensemble des nuitées en camping, alors que la clientèle étrangère "s’est faite plus discrète l’année dernière". La saison 2015 se présente plutôt bien, souligne la fédération. Selon le baromètre Thélis, les réservations en ligne sont à ce jour en hausse de 14 %, notamment portées par les établissements quatre et cinq étoiles (respectivement 45 et 35 % des réservations en ligne). En 2014, les campeurs ont privilégié le confort, et les campings 3, 4 ou 5 étoiles ont progressé pour atteindre près de la moitié du parc (45 %). À titre d’exemple, 45 % des campings possèdent désormais une piscine, 47 % proposent du Wifi et 38 % d’entre eux ont un restaurant sur le site.

Des séjours plus courts pour les campeurs

Mais malgré une croissance régulière de cette fréquentation des campings, "il ne faut pas négliger certains signes d’essoufflement", souligne la FNHPA, qui fait état d’un ralentissement des investissements. Ces dernières années, les professionnels ont investi "dans des hébergements de qualité, en développant une offre locative (mobile-home, roulotte, cabane, tente aménagée...) répondant aux attentes des vacanciers en matière de confort, tout en permettant d’allonger les saisons en réduisant les conséquences des aléas climatiques". "Avec des prix stables en 2014", les campings se sont même imposés comme "un remède anti-crise" devenant un "pôle de stabilité dans une économie touristique fragile".

Mais les campings pâtissent "des séjours plus courts et des dépenses contenues, alors qu’en parallèle les charges se sont accrues, la TVA notamment, sans véritable possibilité de les répercuter sur des clients dont les budgets sont déjà serrés" : et "à terme", le ralentissement des investissements "pourrait peser sur l’attractivité du plein air", prévient la Fédération. Le séjour moyen en camping est passé en un an de 5,4 à 5,3 jours, et ce léger repli touche surtout les emplacements locatifs (en opposition aux emplacements nus) avec une moyenne de 6,8 jours contre 7,1 en 2013.

Le budget est ainsi plus serré, le panier moyen des campeurs pour les hébergements locatifs étant passé en un an de 1 055 à 1 033 euros. Du côté des professionnels, "les dépenses d’investissement se sont ainsi contractées, s’établissant à 438 millions d’euros en 2014 selon Atout France, soit une baisse de 13 % par rapport à 2011. Une proportion qui demeure forte mais qui, sur la durée, pourrait se révéler dommageable pour la capacité de la profession à se renouveler", selon la FNHPA.


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